Le lycée Jacques MONOD a été construit en 1972 pour une mise en service le 15 septembre 1973.
Jacques MONOD est né à Paris en 1910.
Ayant obtenu son brevet supérieur en 1931, le professeur Jacques MONOD fut tout d’abord docteur ès sciences en 1941, professeur assistant de zoologie à la faculté des sciences de l’Université de Paris en 1943, puis professeur titulaire à partir de 1953. Il est membre de l’Institut Rockefeller de Chicago, et de nombreuses sociétés scientifiques étrangères, notamment de l’académie américaine des arts et des sciences. Il est officier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1945 et Bronze Star Metal.
Spécialisé dans l’étude de la microbiologie, il s’est attaché à la synthèse provoquée des enzymes bactériennes depuis 1946 et à rechercher les mécanismes des métabolismes intermédiaires. Dans cette voie, il a introduit, avec le professeur François JACOB, la théorie de l’ARN messager, qui en modifiant les composants chimiques internes de la cellule, intervient directement dans les mécanismes de l’hérédité.
C’est pour ce dernier travail que le professeur Jacques MONOD a, en 1965, partagé le Prix Nobel de Médecine avec le professeur André LWOFF, microbiologiste, directeur de l’Institut de recherches sur le cancer de Villejuif et le professeur François JACOB, titulaire de la chaire de génétique au Collège de France.
Il est par la suite intervenu pour prendre position sur les sujets sociétaux, intervenant en faveur de la contraception, de l’extension des indications thérapeutiques dans l’avortement.
Il a développé sa philosophie scientifique dans un ouvrage intitulé « Le hasard et la nécessité » (Edition du Seuil) qui, découvrant les ressorts de la biologie moderne, débouche par certains côtés sur la science-fiction. Dans la conclusion de cet ouvrage, le professeur Jacques MONOD, après avoir exposé la théorie moléculaire du code de l’hérédité, expose sa foi dans un « humanisme socialiste, réalité scientifique »
Combatif, indulgent, et profondément généreux, il a écrit les plus belles pages de la biologie moléculaire et a laissé au monde un message, celui de l’honnêteté intellectuelle.
Il a été emporté par la maladie en 1976.
Citation :
« L’intention profonde d’Alfred Nobel n’était pas tant, semble-t-il, de distinguer certains hommes que de couronner aux yeux de tous les hommes les plus hautes valeurs de leur culture : la paix, l’art et la connaissance, valeurs qui ne peuvent s’épanouir qu’alliées les unes aux autres, nourries les unes par les autres, car la connaissance elle-même n’est accessible que fondée sur une éthique comme sur une esthétique, éthique et esthétique qui à leur tour sont enrichies par la connaissance. »
Jacques MONOD, 11 décembre 1965, à Stockholm